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Convoqués par le médecin d'un hôpital du sud des Etats-Unis, Arthur et Margaret Crawfield apprennent que leur fils Peter - atteint d'une mucovicidose arrivée en phase terminale - n'est pas leur enfant biologique. Les examens génétiques sont formels. Aussi incroyable que cela puisse paraître, il y a eu un échange de bébés à la maternité dix-neuf ans plus tôt ...
Lorsque l'inéluctable survient, les Crawfield ne peuvent s'empêcher de penser qu'ils ont un autre fils aux Etats-Unis ou ailleurs. Ils décident de tout mettre en oeuvre pour le retrouver. Même s'ils ont conscience que leurs démarches vont bouleverser la vie d'une autre famille.


479 pages, 7.60€
Pocket Editions, 6 février 2012


Peter Crawfield, dix-neuf ans, est atteint d'une mucoviscidose arrivée en phase terminale. Ses parents, Arthur et Margaret, apprennent à l'occasion d'un énième test que cet enfant qu'ils ont tant choyé n'est en fait pas leur fils biologique. Un échange de bébé à la maternité et nombre de vies brisées...

Alors que l'inéluctable survient, et malgré leur chagrin, ils vont tout tenter pour retrouver leur fils naturel, quelque part aux États-Unis ou ailleurs. Quitte à bouleverser totalement la vie d'une autre famille…


D’après la 4eme de couverture, je m’attendais à une enquête bouleversante sur la recherche de l’enfant biologique de Margareth Crawfield et de son mari Arthur, mais j’étais loin du compte.


Comme vous le lisez sur le résumé, après une série de tests supplémentaires pour tenter de sauver leur fils, Peter 18 ans, atteint de mucoviscidose, ils apprennent qu’il n’est pas leur fils biologique. Il y a, sans doute, eu échange de bébés à la maternité. A la mort de Peter, ses parents ne savent pas quelle décision prendre, rechercher leur enfant au risque de briser une autre famille ou en faire le deuil ?


L’auteure ne s’arrête pas à cette seule intrigue ; alors que je pensais suivre Margareth dans ses recherches, quelques pages après le début du livre nous faisons la connaissance de Laura et Bud Rice.

Laura a 2 fils, Tom 18 ans et Timmy 11 ans, atteint lui aussi de mucoviscidose.

Nous lisons ses pensées, ses tourments concernant son mariage et ses fils, elle est, non seulement, inquiète pour son fils malade mais aussi pour Tom qui est devenu partisan de Jim Johnson, un homme qui tente de se faire élire au sénat avec des idées racistes et radicales.

Ensuite, nous faisons un bon dans le passé, un long flashback, nous lisons la vie de Laura de son enfance à aujourd’hui.


Même si j’ai deviné assez vite que les Crawfield et les Rice étaient liés, l’auteure ne l’écrit pas clairement.

Il nous faut attendre la 2eme moitié du livre, la page 205 exactement,  pour que la révélation leur soit faite.

Peter était le fils de Laura, Tom est le fils de Margareth.


Je pensais lire alors comment allaient réagir les deux familles mais Belva Plain ne fait pas dans la facilité, plusieurs intrigues entre en jeux, un véritable imbroglio !


Il y a cette élection entre Jim Johnson et Ralph Mackenzie, Ralph Mackenzie qui est l’avocat chargé de révéler aux Rice la terrible nouvelle.

C’était déjà une histoire difficile en soit mais elle se complique encore plus quand on apprend que les Crawfield sont juifs, un fait inacceptable pour Tom et son père. Je ne peux pas vous en dévoiler plus mais, sachez qu’il y a une histoire concernant le ku Klux Klan, l’histoire de la Shoa racontée par le grand-père de Tom, plusieurs histoires d’amours et drames familiaux.



C’est le grand reproche que je fais au livre, j’ai eu l’impression que l’auteure avait écrit pour écrire ;  dans le sens où,  l’intrigue met longtemps avant de se mettre en place, une fois que nous y sommes l’auteure alourdit encore cette sombre histoire, il y a des ramifications partout, certaines sont vraiment exagérées.



Cela aurait pu être un beau livre, il ne m’a pas convaincu, même le dénouement final m’a semblé tiré par les cheveux, sans vous en dire trop c’est un véritable happy end à l’américaine.



Je n’ai pas trouvé de fluidité dans le roman, sans doute à cause des multiples intervenants et retournements de situations, j’ai lu toutes les pages mais le milieu du livre m’a vraiment semblé très long.


Comme vous l’aurez compris je n’ai pas été convaincue par ce livre, j’ai l’impression d’avoir été dupée par la 4eme de couverture car, le sujet central du livre est plus Laura, l’environnement politique et raciste du sud des Etats-Unis, que l’échange des bébés. J’ai, d’ailleurs, été plus passionnée par l’histoire et le passé de Laura que par le reste du livre.

Le sujet sur la mucoviscidose est survolé, on n’apprend que peu de chose sur cette terrible maladie.


Un roman en montagne à russe, des jolis passages puis des pages et des pages qui, pour ma part, ne servent ni à l’intrigue ni au lecteur.

Je ne peux pas dire que je n’ai pas été émue par certaines révélations mais je trouve que Belva plain a voulu en faire trop, j’ai déjà lu de belle fresques familiales où plusieurs intrigues se mêlaient mais, ici, je n’ai pas été emportée ni passionnée, tout ce que je voulais savoir c’est si les Crawfield allaient retrouver leur fils.

Aucun des faits n’est traité en profondeur malgré le nombre de pages, les descriptions n’ont pas réussi à me faire apprécier les personnages hormis l’héroïne, sans doute parce que de nombreuses lignes lui sont consacrées.


Un livre qui pourrait devenir un téléfilm américain de l’après-midi si vous voyez ce que je veux dire.

Pas un mauvais livre mais pas non plus un livre que je conseillerais sauf si vous êtes friand de ce genre de fresque américaine destinée à faire pleurer dans les chaumières.




 
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Éditeur : L'Archipel
Auteur : Mélanie Rose
Série :/
Langue : Français
Genre : Contemporain
Date de parution : 6 novembre 2013
Nombre de pages : 320 pages

Synopsis
Alors qu’elle promène son chien, Jessica Taylor, une jeune célibataire d’Epsom, est frappée par la foudre. Elle survit miraculeusement mais, quand elle se réveille à l’hôpital, il semble qu’elle a changé d’identité. Tout le monde en effet la prend pour une certaine Lauren Richardson, épouse de Grant et mère de quatre enfants, qui elle aussi a été touchée par la foudre. Qui est-elle vraiment ? Lauren ? Ce qui signifierait alors qu’elle a perdu la mémoire et se souvient du passé d’une autre. Ou Jessica ? Mais comment expliquer alors le fait incroyable qu’elle ait intégré le corps d’une autre ? Quoi qu’il en soit, la jeune femme n’a d’autre choix que d’endosser sa nouvelle identité et de vivre la vie de Lauren. Peu à peu, elle se glisse dans sa nouvelle peau. Son comportement surprend ses proches et, bien vite, elle découvre un secret qui menace l’équilibre familial…
Jessica Taylor va vivre une aventure tout à fait particulière et hors du commun. Frappée par la foudre lors d'une promenade, elle se retrouve à l'hôpital en vie.  Quelle chance de survivre à ce cauchemar mais un gros souci survient....Elle n'est plus Jessica Taylor, jeune vingt-huitarde célibataire mais elle endosse l'identitée de Lauren : 35 ans, mariée et mère de 4 enfants.....
Jessica met un moment à comprendre ce qui lui arrive et lorsqu'elle réalise enfin que Lauren a elle aussi été frappée par la foudre....sa vie toute entière va être chamboulée..
En effet lorsque Lauren dort, Jessica se réveille et vis versa. C'est avec une nouvelle organisation que Jessica va devoir mener de front 2 vies bien différentes.


Lorsque j'ai entamé ma lecture, ma première réaction fut de me dire que cette histoire était vraiment originale et bien trouvée. J'étais également curieuse d'en apprendre plus sur ce que l'auteur allait bien pouvoir nous présenter comme intrigue.
Au fur et à mesure de ma lecture, j'ai appris à connaître tant Lauren que Jessica et j'ai vécu avec elles de nombreuses aventures. Malheureusement j'ai eu l'impression de vivre la vie de deux femmes sans pour autant vivre une histoire haletante et prenante. Il m'a manqué une certaine angoisse et un certain suspense car beaucoup de choses sont prévisibles et je m'attendais à tout ce que que j'ai pu lire.
Jessica passe d'un corps à l'autre. Elle apprend à être Lauren tout en respectant sa propre vie.  Cette redondance est parfois lassante.

Ma lecture a cependant été agréable car j'ai pu m'attacher à ces deux personnages et à les connaître. Mon intrusion dans leur vie a été plus qu'agréable mais il m'a manqué une petite dose de pep's pour que ma lecture soit parfaite.
La plume de l'auteur est fluide, agréable mais un chouillas stagnante et lente.

Je recommande ce roman si vous avez envie d'une lecture agréable et relaxante. Une belle histoire qui vous emmènera dans deux univers bien différents. Ne vous attendez cependant pas à une une lecture suspens comme j'aurai pu l'espérer.

Le coup de coeur de ce roman est bien futile mais il se base sur cette couverture magnifique qui m'a fait craqué dès que j'ai posé les yeux sur ce roman. Elle est magnifique et elle donne sincèrement envie d'acheter le livre.


 
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Éditeur : L'archipel
Auteur : Sarah Lark
Série : /
Langue : Français
Genre : Contemporain
Date de parution : 28/08/2013
Nombre de pages : 650 pages

Synopsis

« La légende veut que les premiers Maoris arrivèrent en pirogue depuis la Polynésie. La première image qu'ils eurent de la Nouvelle-Zélande fut cette île enveloppée d'un long nuage blanc. D'où le nom qu'ils lui donnèrent. »


Londres, 1852. Helen, préceptrice de deux enfants dans une riche famille, répond à une annonce qui propose à des jeunes femmes de partir épouser des Britanniques installés en Nouvelle-Zélande.

Sur le bateau qui la mène à Christchurch, elle se lie avec Gwyneira, une jeune noble galloise qui immigre à cause des difficultés financières de son père.

L'amitié entre les deux femmes sera indéfectible malgré les épreuves, les désillusions et la haine, surtout, qui déchirera leurs deux familles. Mais elles auront la joie de voir leurs enfants s'unir et inventer une nouvelle vie, en osmose avec les autochtones et la nature.

Le Pays du nuage blanc, à la faune et à la flore hors du commun, est un personnage à part entière de cette « saga grandiose sur la colonisation de la Nouvelle-Zélande et la culture des Maoris. » (Der Spiegel)
Quel magnifique roman que « Le pays du nuage blanc » !


Nous suivons la vie de 2 femmes sur plus de 25 années. Hélène, préceptrice dans une riche famille londonienne et Gwyneira qui fait partie de la noblesse.


Une paroisse de Nouvelle-Zélande recherche des jeunes filles désireuses de se marier, Hélène décide d’y répondre favorablement tandis que Gwyneira est promise, par son père, à un baron de la laine et doit embarquer pour la même destination.


Gwyneira ne tient pas à se marier, son rêve serait de pouvoir reprendre un jour la direction des affaires familiales ce qui, bien sûr à l’époque, est impensable, la demande en mariage arrive à point nommé, elle s’imagine une ferme où elle serait la maîtresse, une femme de pionnier comme dans les brochures, elle ne rêve pas de thé et de roseraie mais de pouvoir travailler aux côtés de son mari à l’exploitation agricole.

Hélène a, à l’inverse, une vision très romantique, elle rêve de se marier avec un homme cultivé, un homme qui se consumerait d’amour pour elle, elle aura une famille et un foyer bien à elle. Elle en certaine elle aura une belle vie, après tout un homme qui écrit comme Howard, son prétendant, ne peut être fait que pour elle. Fille de pasteur, très croyante, elle voit en cette annonce un signe, c’est Dieu qui la guide vers cette colonie.

Le voyage est long et éprouvant, les deux jeunes femmes lieront connaissance sur le bateau qui les emmène vers leur destin, une amitié très forte qui perdura dans le temps.


J’ai adoré suivre la vie de ces 2 jeunes filles, elles débarquent à Christchurch des rêves plein la tête, avec une conception bien arrêtée sur la vie qu’elles vont mener mais les rêves ne se réalisent pas toujours comme on l’a imaginé, Hélène et Gwyneira vont en faire la douloureuse expérience.

Malgré ce côté naïf qu’elles ont en débarquant elles se montreront fortes face aux adversités qu’elles vont rencontrer, si Gwyneira a déjà ce tempérament volcanique qui lui permet de résister, Hélène d’une autre façon se montrera aussi entêtée que son amie. Elles navigueront entre haine, révolte, mensonges, espoir et désespoir ; leur amitié profonde les aidera à traverser les épreuves que la vie leur réserve.


J’ai été captivée par ces 2 héroïnes, pas seulement pour les personnages mais aussi pour le côté historique que l’on apprend à travers elles.

La situation culturelle et sociale de la Nouvelle-Zélande, les coutumes et la vie des maoris face à la colonisation, l'élevage des moutons, plus tard la ruée vers l’or, chaque situation est admirablement détaillée et m’a intéressée.

Les protagonistes ne sont pas en reste, je me suis attachée à un certain nombre d’entre eux, Dorothée, Lucas, James, Marama ;  j’en ai détesté d’autres comme Howard et Gérald. Des personnages aux caractères forts, tout en profondeur. L’auteure n’a rien laissé au hasard.


A travers son écriture, Sarah Lark fait éprouver les sentiments de ses personnages, leurs aspirations et leurs déceptions. Les descriptions immergent totalement le lecteur, je me suis retrouvée dans ces montagnes et ces plaines que Sarah Lark décrivaient. Je voyais ces merveilleux paysages.


Des passages magnifiques d’autres horribles, l’ensemble nous font passer un extraordinaire moment de lecture. L’auteure nous emmène depuis le projet de départ des 2 femmes jusqu’à la nouvelle génération.


Un roman qui plaira pour ses nombreuses qualités mais qui pourrait rebuter pour le nombre de pages, pour ma part je n’ai pas vu le temps passer.


Aventures, romances, histoires, tout est réuni dans le roman. C’est le premier tome d’une trilogie, je n’ai qu’une hâte c’est de pouvoir lire le prochain opus afin de poursuivre cette saga  intergénérationnelle, retrouver ces personnages et cette atmosphère que j’ai tant aimés.

 
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Éditeur : Michel Lafon
Auteur : Jodi Picoult
Langue : Français
Genre : Contemporain
Date de parution :  12 septembre 2013
Nombre de pages : 475 pages
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coup de coeur du blog

Synopsis
Sage Singer est une solitaire. Elle dort le jour et travaille la nuit dans une boulangerie, où elle oublie les blessures de la vie en pétrissant le meilleur pain de la ville. Quand elle rencontre Josef Weber, un vieil homme insomniaque, Sage a enfin le sentiment d’avoir trouvé quelqu’un à qui se confier. Malgré leurs différences, chacun devine les cicatrices intimes de l’autre, et une amitié inattendue voit le jour.

Jusqu’au soir où Josef lui révèle le terrible secret qu’il cache depuis soixante ans et lui demande la plus incroyable des faveurs : le tuer. Confrontée à un choix moral impossible, Sage fouille dans l’histoire de sa famille pour tenter de résoudre son dilemme. Mais alors qu’elle plonge dans les horreurs de la Seconde Guerre mondiale à la recherche de la vérité, elle découvre que la frontière est parfois bien floue entre amour et trahison, justice et vengeance. Et elle devra répondre à la plus difficile des questions : certains actes sont-ils impardonnables ?
Quel roman que Pardonne-lui !

Sage Singer travaille de nuit dans la boulangerie de son amie Mary, chaque semaine elle se rend dans un groupe de soutien pour personnes ayant perdu un être cher, dans le cas de Sage il s’agit de sa mère qu’elle a perdue 3 ans plus tôt. Ce n’est pas la seule souffrance de la jeune femme; si elle travaille de nuit c’est pour rencontrer le moins de monde possible, elle a une cicatrice sur le visage, cette blessure elle la cache à tous, ses seuls amis sont : Mary ancienne sœur reconvertie en boulangère, Rocco son collègue et Adam son amant. Lors d’une réunion,  Sage fait la connaissance de Josef, vieil homme de 90 ans aimé de toute la ville. Une amitié s’installe entre eux, avec lui Sage arrive à communiquer, ces deux êtres solitaires se rapprochent et deviennent vite indispensables l’un à l’autre. Josef va alors lui demander d’accomplir un acte pour lui : le tuer pour le libérer. Sage veut comprendre pourquoi  il lui demande d’accomplir un tel acte,  pourquoi à elle ? Elle ne sait pas qu’en posant cette question c’est un tout un pan de l’histoire et de son passé qu’elle va déterrer, que son avenir changera radicalement.

Le livre est découpé en trois parties, on commence le roman avec quelques pages narrant l’histoire d’Ania et Emil son père, le boulanger. Ecrit en italique on ne comprend pas immédiatement qui sont ces 2 personnages, ce récit continue tout au long du livre ; une histoire dans une histoire, j’y reviendrai plus tard.

Vient ensuite la première partie où l’auteur nous présente les personnages : Sage, jeune femme brisée, portant des cicatrices visibles et invisibles, elle a mis en place une routine qui ne la rend, certes, pas heureuse mais qui lui permet de survivre. Josef, le vieux bonhomme,  aimé de tous, veuf, il vit seul avec son chien, il a lui aussi des stigmates invisibles qu’il traîne depuis plus de 60 ans. Mary et Rocco la patronne et l’employé de la boulangerie, Adam, Minka sa grand-mère, Léo un agent au service des Droits de l’homme et des Poursuites spéciales, sa mission poursuivre les responsables de génocides, marié à son travail au grand désespoir de sa mère.

L’auteure nous dresse toute une palette de personnages intéressants ; des personnages plus légers, doté d’humour, des personnages forts qu’on ne peut qu’aimer, même si pour certains les aimer est inimaginable, des personnages très réalistes que l’on peut croiser au détour d’un chemin. On suit leur évolution, leur observation, leur but, leur mission et on se prend à tourner les pages sans se rendre compte du temps qui passe, preuve, s’il en est, que ce livre est un très bon livre.

Sage en interrogeant Josef va apprendre quelque chose d'important.

 A partir d'une révélation, l’auteure place le lecteur du point de vue du tortionnaire, elle nous retrace son enfance, comment et pourquoi il est devenu cet homme détestable pour finir en vieil homme respectable et dévoué.

Dans la deuxième partie le lecteur est placé du point de vue de la victime à travers Minka la grand-mère de sage, déportée à Auschwitz, elle a caché cette partie de sa vie à sa famille, seule preuve de son passage le tatouage sur son bras. On la suit, jeune fille innocente qui va perdre toute humanité au gré des atrocités qu’elle verra ou subira.

La troisième partie c’est le dénouement de l’intrigue, quelle décision Sage va-t-elle prendre ? Les faits, pourtant passés, ont encore une incidence dans la vie actuelle, comment l’héroïne va-t-elle assumer le poids du passé ?

Grâce à cette alternance de point de vue, le lecteur est mis face à son propre questionnement : Serions nous prêt à pardonner l’impardonnable ? Est-ce que les SS ont-ils été tous mauvais et les Juifs tous bons ? Peut-on avoir une opinion aussi tranchée ?

Jodi Picoult traite d’un sujet dur, la déportation des juifs pendant la seconde guerre mondiale, les camps de concentration et toutes les atrocités qui y régnaient. Le lecteur est entrainé au cœur de l’intrigue et de la réflexion. La plume de l’auteure est envoutante, très réaliste, les faits on les lit mais on les vit nous aussi.

Que ce soit du côté de Josef ou de Minka, on accompagne la souffrance des protagonistes, on endure la violence de cette époque, on sent l’odeur et le malheur des ghettos, on tremble, on a peur, certains passages sont très durs, il est impossible de retenir ses larmes. Jodi Picoult n’écrit pourtant pas un mélodrame destiné à faire pleurer dans les chaumières mais presque un essai tant la réflexion est présente du début à la fin. Tout en nuance, jamais en force, graduellement le lecteur lit et se questionne, quelle est la différence entre justice et vengeance, entre pardon et pitié ?

L’auteure nous ménage grâce à ce récit qui ponctue le livre, je ne peux pas vous en dire plus car ce serait trop en dévoiler mais j’ai trouvé très intelligent de la part de Jodi Picoult de se servir de cette histoire pour que le lecteur puisse souffler, se poser. En début de livre c’est un peu perturbant, on ne comprend pas d’emblée de quoi il s’agit, cela pourrait peut-être rebuter certaines personnes car on sort complètement de l’intrigue principale pour en lire une autre, pour ma part cela ne m’a pas gêné. La lecture est limpide du début à la fin, moi qui n’aime pas les changements de narrateur ici j’ai adoré, me positionnant du côté de Sage, puis de Josef et enfin de Minka, Jodi Picoult m’a complètement immergée dans son roman. Des touches de légèreté, des moments forts en émotions, des sentiments travaillés avec énormément de justesse et de précision.

 L’auteure ne nous impose pas son point de vue, il n’est d’ailleurs pas détectable, non, c’est au lecteur de se positionner, lire l’inhumanité de l’être humain c’est une chose, la comprendre c’est une autre étape à franchir. Les avis sont ébranlés, j’ai aimé la façon d’aborder les points de vue du bourreau et de la victime, ni tout blanc ni tout noir, on comprend qu’on ne peut pas avoir d’opinion tranchée sans pousser la réflexion plus loin, que ce soit pour ce génocide ou tout autre fait d’actualité actuel.

Vous l’aurez compris c’est un roman à lire absolument, autant pour la fiction, que pour les réflexions qu’il entraine. Un roman sombre mais où règne force et espoir, un livre qui pousse au débat pour de nombreux points.

Un coup de cœur total pour Pardonne-lui

 
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Synopsis
Par une chaude soirée de juin, les élèves du lycée de Nantucket High se rassemblent sur la plage pour le traditionnel feu de camp de fin d’année. Mais la fête se termine en tragédie : un terrible accident de voiture coûte la vie de la conductrice, Penny Alistair, et plonge Hobby, son frère jumeau, dans le coma.

Tout s’effondre pour Zoé, la mère des jumeaux, qui doit faire face à l’impensable : une vie sans sa fille et la convalescence douloureuse de son fils, un grand athlète à l’avenir désormais incertain. Zoé la libre-penseuse, aussi bien une mère qu’une amie pour ses enfants, doit aujourd’hui affronter des vérités pénibles sur eux comme sur son propre rôle dans cette tragédie. Au fil de l’été, le drame soulève de nombreuses interrogations au sein des familles. La clé de l’accident se cache dans le secret que Penny a découvert ce soir-là sur la plage… Ce secret détruira-t-il aussi la paix fragile des survivants ?

Éditeur : JCLattès
Collection : Romans Etrangers
Langue : Français
Genre : Contemporain
Date de parution :  5 juin 2013
Série : /
Nbre de pages : 400
Prix : 20,90€ sur amazon
Ma note :  4/5

Mon avis sur ce roman

J'avais très envie de découvrir cette auteur qui m'intriguait et c'est chose faite avec ce nouveau roman : Secret d'été que j'ai pris un réel plaisir à découvrir.

Nous sommes localement sur l'île de Nantucket, apparemment un lieu privilégiée dans les livres de cette auteur. Cette petite île ou tout le monde se connait, tout le monde est amis et ou même les portes d'entrées ne sont pas fermées tellement la confiance règne.
Seulement derrière ces airs de copinages et de confiance, il y a néanmoins des tromperies, des non-dits et des drames.
C'est ce qui arriva à Zoe, maman de jumeaux de 17 ans : Penny et Hobby, deux jeunes orphelins de père qui ont tout peur eux: l'intelligence, les amis, la popularité, .... Mais un soir d'été, un drame arriva.... Un accident de voiture qui coûta la vie  à Penny. Zoe se retrouve donc meurtrie et profondément déprimée par la mort de sa fille. Elle se rattache donc à son fils, dans le coma. C'est avec beaucoup d'émotions que nous allons prioritairement suivre cette maman.

Tout au long de notre lecture, nous allons essayer de comprendre pourquoi cet accident à eu lieu. Penny conduisait mais c'était une fille sans problème et qui ne buvait jamais alors pourquoi roulait elle si vite? Que s'est-il passé ce soir là?
Avec eux, dans le véhicule, se trouvaient Jack : le petit ami de Penny et Demeter, un amie "sans importance". Que savaient-ils?

Nous errons tout au long du roman d'un personne à l'autre en essayant de découvrir les secrets et les vies de chacun. Qui sait quoi? et pourquoi? Nous nous plongerons dans de nombreux flashback qui nous permettrons de nous identifier très fort à chacun des personnages et qui nous font comprendre les réactions de certains protagonistes.

Nous découvrirons les parents de Jack, ceux de Demeter et tant d'autres personnages qui auront tous une importance capitale dans l'histoire. Outres l'intrigue initial, chaque personne jour un rôle très important et chacun a sa place dans ce roman.

La plume de l'auteur m'a totalement emportée et envoûtée, on se laisse happé par l'histoire via une écriture fluide et facile. Certaines redondances sur les faits m'ont parfois dérangé. On répète parfois un fait qui a déjà été expliqué en flashback mais avec plus ou moins de détails....Bref un tout petit bémol qui n'a en aucun cas entravé ma lecture.

L'écriture de l'auteur nous transporte à Nantucket. On s'y croit, on est y et limite on aurait pu se trouver dans la voiture ce soir là. Beau roman que nous a écrit là Elin H. C'est le premier roman que je découvre d'elle mais je compte en découvrir d'autres bien entendu.

Ce roman fut donc une très belle lecture. L'intrigue est bien mise en place et on découvre petit à petit les faits et la chute. Les personnages sont tous complets agréable à découvrir. Elin H a également su m'interpeller avec Demeter qui est une adolescente en souffrance totale et elle a parfaitement décrit ses états d'âmes.
Je vous conseille vraiment se roman pour une lecture agréable d'été : Un soupçon d'intrigues, de l'amour, une île ....Un mélange parfait ....
 
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synopsis
Mathilde a 32 ans et un caractère de chat de gouttière. Elle vient de rencontrer Eugène, 45 ans, divorcé et père de Vincent et Chloé, deux ados bien décidés à faire comprendre à la jeune femme qu’elle n’a pas sa place parmi eux. Il faut dire qu’ils ont dégommé plus d'une marâtre depuis que leurs parents se sont séparés. Cette fois-ci ils ont fort à faire : s’ils sont coriaces, Mathilde, elle, est tenace. Avec Vincent et Chloé, elle connaîtra les claquements de portes, la jalousie, la rivalité, l'ambivalence des sentiments, la paix armée, les petites victoires remportées à l'arraché… Ce roman porte un regard caustique et d'une grande justesse sur une situation devenue un phénomène de société : plus de un million d'enfants en France vivent dans une famille recomposée.

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Éditeur : Le livre de poche
Collection :  Roman
Langue : Français
Genre : Contemporain
Date de parution : 29 mai 2013
Nbre de pages : 216
Prix :  6,27€ sur amazon
Ma note :  3,5/5

Mon avis sur ce roman

Ce court roman est le premier de l'auteur Caroline de Bodinat. Il ne fait que 216 pages mais c'est un condensé qui se lit très vite et dans lequel on entre très vite. On entre rapidement dans le vif du sujet.

Mathilde tombe amoureuse d'Eugène. Elle, Célibataire endurcie, lui père de deux enfants qui vont tout faire pour faire comprendre à Mathilde qu'elle n'est pas la bienvenue.

La narration se fait à la première personne, celle de Mathilde, nous entrons donc dans la tête de cette célibataire qui m'a énervée au plus haut point. Elle reproche tant de chose à Eugène, tant d'éléments qui en tant que mère, m'ont agacée énormément. Elle lui reproche presque d'avoir des enfants alors je dois bien l'admettre, je n'ai pas été séduite par cette célibataire. Eugène ne voit ses enfants que le week end mais c'est encore trop pour Mathilde. Je me suis mise à la place des enfants face à l'arrivée d'une nouvelle femme dans leur vie...  Cette femme va pourtant tout faire pour se faire accepter par cette famille.

Je dois bien l'admettre les enfants sont eux aussi, infectes et infâmes avec notre trentenaire qui tente de faire son nid dans cette famille.

Comment prendre parti? Tout simplement en avançant dans le roman. L'auteur nous peint certes une héroïne très imbue d'elle même en début de roman mais nous apprenons très vite que ces enfants vont vraiment lui rendre la vie impossible.  Très rapidement on prend part avec Mathilde et toute la situation se retourne.

Les répliques sont caustiques, certains faits sont narrés pourtant cruels sont pourtant narrés sous le plume de l'ironie, l'auteur a mené de maitre ce premier roman qui su me détendre et me faire rire malgré l'atrocité de la situation.

Je vous recommande ce roman pour un petit moment de détente.

 

Une chronique pas comme les autres.

Cela ne m'arrive presque jamais d'écrire un avis sur un roman à peine l'avoir refermé mais je souhaite écrire cette chronique à chaud tellement je suis encore sous le charme de ce que j'ai pu lire.
Je ne vais pas vous mettre le synopsis de ce second opus car il risquerait de vous spoiler totalement.... (mon erreur....!!)
Je vais donc vous parler de Rosa et son secret de Cecilia Samartin. Il est savoir que nulle part il n'est mentionné que c'est un tome 2 mais croyez moi si vous ne lisez pas la Belle imparfaite avant, la magie risque de ne pas opérer.

Coup de coeur

Je ne vais d'ailleurs pas vous parler de l'histoire car je souhaite que vous la découvriez par vous même et il y a vraiment trop de risques que je vous embarque dans des découvertes et celles ci doivent vraiment être lues et appréciées et non apprises par une chronique.

Comme vous le savez La Belle Imparfaite fut un coup de cœur et lorsque j'ai découvert que Rosa et son secret était la suite, je n'ai pas tenu longtemps pour m'y plonger et croyez moi ce second tome est encore plus beau que son précédent.

Nous sommes dans une histoire d'amour non traditionnelle, une histoire d'amour spirituelle qui va s'écouler sur plus de 20 ans. Nous sommes dans la quête d'un amour réel, nous nous immisçons dans la vie amoureuse de deux protagonistes qui n'ont pas fait les bons choix. Et quand je vous note sur facebook que j'ai beaucoup de mal à quitter les personnages, j'ai l'impression tout simplement d'avoir passé les vingts dernières années avec eux. Je me sens vide .....

La plume de l'auteur est tant magique, poétique et addictive. Jamais je ne me suis tant imprégnée d'une histoire, jamais je n'ai mis autant d'émotions dans un roman et jamais j'ai n'ai autant pleuré et frissonné pour un livre. Mais Cécilia Samartin m'a totalement chamboulée et impressionnée. Comment faire ressentir mes émotions à ce jour? Je n'arrive pas à vous décrire la peine que j'ai d'avoir terminé ces 2 livres. Je me sens abandonnée, comme si on m'avait pris ma propre famille.

Je ne pense pas que ces romans conviendront à tous lecteurs mais ce que je peux vous dire c'est que ce genre de lectures n'étaient pas pour me plaire à la base mais j'ai malgré tout laissé la chance à ces livres et ils ont enflammé mon coeur et ils sont en passe d'être mis en avant dans ma bibliothèque (je suis d'ailleurs en train de réfléchir à me procurer le premier opus en format broché pour pouvoir jouir du livre objet).

Pour comprendre un peu de quoi nous parlons, je vous invite à lire ma chronique du premier opus ICI. Je peux vous dire que nous partons à la découverte d'un nouveau personnage et que nous allons vivre certains moments semblables au tome 1 mais en nous expliquant les points de vue et les visions de Rosa. Il a été plus qu'agréable de comprendre certaines émotions et réactions du premier tome car ceux ci sont expliqués dans le second opus. Parfois je ne comprenais pas bien pourquoi un tel protagoniste avait réagit d'une telle façon et tout s'explique avec Rosa et son secret. Croyez moi ces livres sont magiques!!!!!!
Comment un auteur peut faire une telle merveille, je n'arrive toujours pas à m'en remettre. Cecilia Samartin est une auteur à découvrir de toute urgence.

Il est certain que dans les librairies, Rosa et son secret est mis en avant car c'est une nouveauté, un broché et qu'il doit se vendre mais il faut vraiment mentionner que La Belle imparfaite doit être mis en avant également. Peut être qu'une personne lisant le second tome comprendra l'histoire mais il risque de manquer beaucoup trop d'éléments et que la magie n'opère donc pas de façon optimale.

Tentez vous aussi l'aventure et parcourez la vie de Jamilet, Rosa, Carmen, Eddie et Antonio...Sans oublier Jenny... Quand vous aurez passé plus de 20 ans avec eux, croyez moi vous n'en sortirez pas indemne.

Le roman est découpé en plusieurs partie et suite à mes recherches sur goodreads, j'ai cru comprendre qu'en VO, il a été publié en plusieurs tomes.  Ceci n'est bien entendu qu'une déduction personnelle....
Petite note à l'attention de l'attaché presse d'Archipel qui se reconnaîtra : Merci pour l'envoi de ces romans car jamais je ne les aurai lu par moi même, jamais je n'aurai pu découvrir la vie si magnifique de ces protagonistes donc merci merci merci pour cette belle chance que j'ai eu de découvrir ces 2 romans qui resteront à jamais gravé je pense.
Éditeur : Archipel
Collection :  Roman
Langue : Français
Genre : Contemporain
Date de parution : 12 juin 2013
Nbre de pages : 535
Prix :  22,75€ sur amazon
Ma note :  5/5

Livre lu pour Ma pal de l'été

 
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Synopsis
Swan, enfant espiègle et malicieuse, a onze ans. Depuis que son père, prédicateur, a perdu sa congrégation, sa famille s'est installée chez la grand-mère, Calla Moses. D'une honnêteté inébranlable les Moses n'éprouvent que du mépris pour leur voisin, Ras Ballenger, un éleveur équestre qui régente sa famille et ses chevaux avec une violence inouïe. Quand le petit Blade Ballenger, sauvagement battu, vient chercher refuge auprès de Swan, une amitié lie immédiatement ces deux êtres en quête de justice, mais aussi de tendresse. Face au renoncement des adultes, Swan se donne alors une mission : protéger Blade, envers et contre tous. Mais pourra-t-elle y parvenir sans se brûler les ailes ?

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Éditeur : 10/18
Langue : Français
Genre : Contemporain
Date de parution : 20 juin  2013
Série : /
Nbre de pages : 424
Prix : 8,36€ sur amazon
Ma note :  3/5


Mon avis

En lisant la 4e de couverture, j'étais certaine que ce roman allait être un coup de coeur et je suis donc partie avec de grands espoirs pour ce livre. Malheureusement aussi bon soit il je n'ai pas su m'embarquer dans cette histoire et j'ai été un peu déçue car je m'attendais à autre chose.
Nous allons plonger dans la vie de Swan, Noble et Bienville, trois jeunes enfants qui vivent dans les années 50 dans la région de l''Arkansas aux Etats Unis. Depuis que leur père, un prédicateur, a perdu son église et donc son emploi, ils n'ont d'autres choix que d'emménager chez leur grand mère maternelle Calla. Une grand mère au mordant inhabituel.
Quand le petit Blade, atrocement battu par son père, trouve refuge auprès de Swan, c'est une histoire d'amitié et de protection qui commence.

Nous entrons clairement dans la campagne des années 50 et la plume de l'auteur nous permet sensiblement de ressentir toutes les odeurs qu'imprègnent cette époque. Les détails sont si présents qu'on se croit vraiment issu de cette famille et que l'on fait partie intégrante de l'histoire.

J'ai été très curieuse de lire ce roman, comme je vous l'ai dit, pour son synopsis et l'histoire de Swan et Blade mais malheureusement il faut attendre trop longtemps pour pénétrer dans l'histoire et arriver réellement aux faits. J'ai été déçue par cette première partie du roman qui  mets en place la famille, la situation et l'époque. Cette première partie fut, à mon goût beaucoup trop riche en détails et en longueurs.
La fille Moses est une famille particulière et on entre clairement dans les détails des différentes personnalités et des liens qui les unissent les uns au autres.
De plus, le référence biblique furent trop présentes pour me plaire. Le papa de Swan étant pasteur, il y a énormément de référence à Dieu et cela a quelques peu ralentit mon plaisir littéraire.

Lorsque Blade arrive, les choses changent et le rythme de lecture s'accentue relativement bien et c'est alors que j'ai pris plaisir à la lecture. Le plume de l'auteur est un peu vieillot mais elle nous a permis de nous plonger réellement dans les années 50.  L'amitié entre Blade et Swan est un point fort de cette seconde partie et nous allons vivre avec eux des drames, des brutalités, des moments aussi forts qu'affreux.
Lorsque le père de Blade comprend ce qui se trame, quand il comprend que son fils est sous les ailes protectrices de la famille Moses, c'est le drame qui commence et les choses ne vont dérailler complètement.

Je dois clairement dire que cette histoire est atroce et fabuleuse à la fois mais malheureusement pour moi la sauce n'a pas pris. Je vous recommande néanmoins ce livre qui est riche en émotions et en images littéraires (quand on lit et qu'on imagine clairement la scène). Attention néanmoins certaines scènes sont très impressionnantes et il faut avoir le coeur solide pour lire ce roman.

Je remercie les éditions 10/18 pour l'envoi de ce roman et je m'excuse auprès d'eux que la sauce n'ai pas pris. Mais comme je dis toujours, un livre doit être un plaisir et ici ce ne fut pas le cas pour moi. Mais je pense qu'il y a un moment pour tout dans la lecture, comme dans la vie, et que ce livre n'était peut être pas un livre à lire pour le moment. Trop sombres pour une période estivale. Peut être qu'une relecture en automne me serait plus favorable.
 
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Synopsis
Isolte et Viola sont jumelles. Inséparables dans leur enfance, elles sont aujourd’hui des adultes très différentes : Isolte est rédactrice dans un magazine de mode et partage la vie d’un photographe en vue ; Viola, détruite par l’anorexie, se consume peu à peu sur un lit d’hôpital. Les deux sœurs se parlent à peine. Pourquoi leurs chemins ont-ils pris des directions si différentes ? Quelle tragédie les a séparées ? Alors qu’elles tentent de démêler les fils du souvenir d’un été enfoui dans leur mémoire, les terribles secrets de leur passé remontent à la surface, menaçant de bouleverser leurs vies à jamais.

Éditeur : Marabout
Collection : Marabooks
Langue : Français
Genre : Contemporain
Date de parution : 3 juillet 2013
Série : /
Nbre de pages : 384
Prix : 18,91€ sur amazon
Ma note :  5/5

Mon avis sur ce roman coup de coeur

Isolt et Viola sont des jumelles qui ont passé leur enfance de façon inséparable.  Ayant grandi avec une maman dépressive, alcoolique et un peu bohème sur les bords, elles n'ont eu d'autres choix que de se lier l'une à l'autre et de ne faire plus qu'un et se lier contre la vie.

Elles grandissent en compagnie de John et Michael, des jumeaux du même âge qu'elles ont rencontré
et avec qui elles font toutes leurs bêtises: des plus innocentes au plus grave. Cette amitié fut une amitié dangereuse...

Mais quand l'impensable se produit....
C'est tout leur univers qui se modifie

Aujourd'hui elles sont adultes mais ces jumelles inséparables par le passé ne sont plus attachées comme pendant leur jeunesse. Isolt est rédactrice mode et elle est à la pointe de la perfection dans sa vie: Un travail parfait, un petit ami parfait mais à qui elle cache son passé...; pendant ce temps là, viola est internée pour anorexie sévère et aux portes de le mort, consumée par le passé qui la ronge.

Un livre au suspens psychologique intense.

Nous entrons directement, dès les premières pages, dans une narration double: le présent nous est raconté par la voix de Viola et les flashback vers leurs enfances est le plus souvent raconté par Isolt. L'auteur nous plonge tant dans le passé que dans le présent et ces retours en arrière nous permettent de cerner avantageusement les réactions du présent.

Les chapitres s'alternent donc avec différentes époques et l'évolution de ces deux enfants est juste incroyable. Elles ont réussi à vivre et survivre avec une mère totalement inadaptée à la vie : bohème, baba cool, alcoolique, etc... Isolt et Viola n'ont jamais connu leur père et c'est avec ce qu'elles connaissent de la vie qu'elles grandissent et qu'elles évoluent comme elles peuvent. John et Michael ont eu une très grande influence sur leurs parcours. Ces jumeaux ont permis à nos jumelles de grandir et de se forger un caractère mais ces garçons n'ont pas toujours eu une influence positive sur les filles.

Nous découvrons petit à petit, en cours de lecture, pourquoi Viola est devenue anorexique et pourquoi Isolt vit dans un monde de paillettes. Isolt ne se cacherait elle pas sous une façade, une carapace qu'elle cache à tous et puis : pourquoi nos jumelles se sont elles éloignées? L'auteur nous narre cette histoire de façon douce en nous faisant découvrir nous même les détails importants de leurs vies. Les éléments arrivent petit à petit et ils nous invitent à construire l'histoire et la vie des jumelles.

J'aime quand des petites actions en début de livre s'expliquent clairement en fin de roman, j'aime quand l'auteur nous met en haleine et qu'on ne peut plus lâcher le roman tant on veut découvrir ce qui se trame. Car avec ce roman, il faut être patient car les révélations ne se font vraiment qu'à la toute fin, pour nous permettre de savourer encore plus cette histoire.

La plume de l'auteur est fluide et les passages dans le temps m'ont permis de me connecter totalement à leurs vécus. Par moment je préférai me plonger dans le présent alors qu'à d'autres, j'aimais lire les frasques du passé. L'auteur a jeté un charme sur cette histoire et nous sommes, nous lecteurs, rapidement emportée dans la vie de Viola et Isolt.

S'identifier aux personnages n'a pas été compliqué pour moi mais je dois avouer que l'identification a été plus favorable du coté de Viola qui est un personnage plus rebelle et déchiré. C''est celle qui, pour moi, a refoulé le plus de sentiments pour les faire ressortir en une anorexie mortelle. Viola m'a touchée et émue alors qu'il a fallu la fin du roman pour que je puisse me fondre dans le personnage plus froid d'Isolt.

Ce roman est une petite merveille de la littérature contemporaine tant par les émotions que l'auteur nous transmet que par la beauté de l'histoire. Je n'aurai pas attribué un coup de coeur si la fin n'avait pas été celle là. En refermant le livre j'ai eu ma dose d'émotions et une envie présente de pleurer.

Les thèmes abordés sont tous intenses : La mort, la sororité, la maladie, la dépression, l'amour, les souvenirs et la haine. Un livre ressortant avec autant d'émotion ne peut être magnifique si la plume de l'auteur est elle même incroyable et c'est le cas pour Saskia Sarginson que je découvre. Un roman psychologiquement intense que je vous recommande fortement


Je terminerai en ajoutant que ce roman est le plus beau livre objet que j'ai jamais tenu entre mes mains. Sa couverture, comme sa tranche sont juste sublimes. Bravo pour ce duo intérieur/extérieur. C'est le premier livre que je lis avec autant de soin.

Les mots de Saskia Sarginson

 
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Synopsis
Quand s'ouvre le roman, le 10 mai 1981, Alice et Cécile ont seize ans. Trente ans plus tard, celles qui depuis l'enfance ne se quittaient pas se sont perdues. Alice, installée dans un café, laisse vagabonder son esprit, tentant inlassablement, au fil des réflexions et des souvenirs, de comprendre la raison de cette rupture amicale, que réactivent d'autres chagrins. Plongée dans un semi-coma, Cécile, elle, écrit dans sa tête des lettres imaginaires à Alice. Tissant en une double trame les décennies écoulées, les voix des deux jeunes femmes déroulent le fil de leur histoire. Depuis leur rencontre, elles ont tout partagé : leurs premiers émois amoureux, leurs familles, leur passion pour la littérature, la bande-son et les grands moments des " années Mitterrand ". Elles ont même rêvé à un avenir professionnel commun. Si, de cette amitié fusionnelle, Kéthévane Davrichewy excelle à évoquer les élans et la joie, si les portraits de ceux qu'Alice et Cécile ont aimés illuminent son livre, elle écrit aussi très subtilement sur la complexité des sentiments. Croisant les points de vue de ses deux narratrices, et comme à leur insu, elle laisse affleurer au fil des pages les failles, les malentendus et les secrets dont va se nourrir l'inévitable désamour. Car c'est tout simplement de la perte et de la fin de l'enfance qu'il s'agit dans ce roman à deux voix qui sonne si juste.

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Éditeur : Pocket
Collection :  10-18
Langue : Français
Genre : Contemporain
Date de parution : 6  juin 2013
Série : /
Nbre de pages : 163
Prix :  6,27€ sur amazon
Ma note :  4/5


Mon avis sur ce roman

Faire un résumé d'un roman de 163 pages est assez complexe et je pense que le synopsis est suffisamment long pour vous permettre de comprendre de quoi parle ce livre.

Nous pénétrons dans l'amitié de Cécile et Alice qui se connaissent depuis toujours et qui voient leur amitié s'éteindre au fil des années et au fil des évènements.
Ce roman alterne les moments présents et les différents flashback de la petite à la grande enfance des deux filles. Nous pouvons rapidement être au moment J et passer en une phrase simple 20 ans plutôt. Cette technique narrative nous permet à nous lecteur de tenir le rythme, de garder une certain pression et une attention tout au long des 163 pages.
Ce roman est un page turner qui ne nous lasse pas et qui nous donne envie de découvrir pourquoi cette amitié s'effondre, quels sont les actes et les faits qui ont éloignées ses deux soeurs de coeur?

L'auteur ne laisse pas la place aux détails futiles et sans intérêt : Nous sommes au creux de l'histoire, nous restons dans les moments forts et les détails sont mis de côté. Ce roman aurait pu être étoffé et nous dévoiler des profondeurs de certains sentiments mais il me semble que l'auteur a voulu a l'essentiel et c'est ce qui fait la beauté de ce petit roman.

Les chapitres sont courts (et non numérotés) : Nous passons d'une voix à l'autre, celle d'Alice qui se souvient et celle de Cécile qui écrit mentalement des lettres à Alice. En effet Cécile est dans le coma et malgré la haine qui a éloignée les deux filles, c'est à Cécile qu'elle souhaite envoyer ses dernières pensées.

Les sentiments ressentis sont complexes  et nous avons pu nous imprégner tant par Alice que par Cécile. On parle ici d'amour, le vrai amour entre deux personnes.  Il s'agit certes d'amitié mais l'amitié et l'amour ne sont ils pas des sentiments si proches. Et que pensez vous que la haine et l'amour sont deux sentiments semblables ?

Je vous recommande ce livre qui se lit d'une traite et qui vous fera réfléchir à certaines valeurs de la vie.